dimanche 28 février 2016

Un dimanche à la campagne



Au pied de la montagne de Lure - l'hiver semble succéder au printemps


Parmi les traces laissées dans la maison par Suzanne l'Anglaise, des titres fascinants...



jeudi 25 février 2016

L'écrivain et la majestueuse enfant


Photo Chiara Samugheo

"Alberto Moravia : Comment est votre façon de marcher ?

Claudia Cardinale : On dit que je marche un peu comme un mannequin.

A.M. : Qu'est-ce que ça signifie ?

C.C. : Sans bouger les hanches, sans chalouper, toute droite et immobile.

A.M. : C'est peut-être vrai, mais à vous regarder, on ne peut s'empêcher de se rappeler certains vers de Baudelaire de son poème "Le beau navire". Vous vous les rappelez ?

C.C. : Non, pas à l'instant.

A.M. :
"Sur ton cou large et rond, sur tes épaules grasses,
Ta tête se pavane avec d'étranges grâces ;
D'un air placide et triomphant
Tu passes ton chemin, majestueuse enfant."
Vous aimez ?

C.C. : Oui.

A.M. : Ou l'on pourrait citer aussi cette autre strophe d'un poème intitulé "Les serpent qui danse"
"Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D’un jeune éléphant"
Ces deux citations nous ramènent à une vision plus générale de votre personne. Après l'examen des détails, il faudrait maintenant aborder une définition plus globale. Quelle est, selon vous, la caractéristique principale de votre beauté ? Et avant tout, pensez-vous être belle ?

C.C. : Je ne sais pas si je suis vraiment belle. Je crois que je suis étrange.

A.M. : En quoi consiste cette étrangeté ?

C.C. : Je ne saurais pas dire. Je sais seulement que j'ai l'impression d'être étrange."


mardi 23 février 2016

dimanche 21 février 2016

Dernières vendanges



Exemplaire acheté hier, édition presque-mon-âge, à la Librairie Entropie. Dépêchez-vous, plus que 40 jours hélas avant la fermeture définitive.



"Ah ! que la Vie est quotidienne...
Et, du plus vrai qu'on se souvienne,
Comme on fut piètre et sans génie..."

Extrait de Complaintes sur certains ennuis

Jules Laforgue, représenté par Renoir dans Le Déjeuner des canotiers (1881).
Le poète est mort en 1887 à l'âge de 27 ans.

jeudi 18 février 2016

Pour la Sainte-Bernadette



La cour du vieux lycée



                                         La forme d'une ville
Change plus vite, hélas ! que le coeur d'un mortel

Charles Baudelaire, Le Cygne, in Les Fleurs du mal
 

mercredi 17 février 2016

lundi 15 février 2016

J'attends de vos nouvelles



"Adieu... je vous écrirai... Vous aussi, n’est-ce pas ? J’attends de vos nouvelles... Une carte postale de temps à autre... Comme adresse : Lupin, Paris... C’est suffisant... Inutile d’affranchir..."

Maurice Leblanc

jeudi 11 février 2016

61 rue Sainte-Anne




61, rue Sainte-Anne. Je ne sais pas, cette fenêtre ouverte, comme ça, sur du noir... j’ai vraiment eu l’impression qu’il s’en faudrait de peu pour que le poète, qui a séjourné dans cet hôtel (qui s’appelait alors l’hôtel d’York) en février (tiens donc !) 1854, veuille bien se montrer et m’adresser un signe discret.

"Enfin ! il m'est donc permis de me délasser dans un bain de ténèbres ! D'abord, un double tour à la serrure. Il me semble que ce tour de clef augmentera ma solitude et fortifiera les barricades qui me séparent actuellement du monde."

On sourira à l’idée qu’Allan Kardec a également résidé ici. Est-ce de son fait si l’esprit de Charles m’a fugitivement semblé si présent... ?

Et on notera que l'hôtel Baudelaire jouxte le petit passage Sainte-Anne, modeste ruisseau qui se jette dans la délicieuse rivière du passage Choiseul.

mardi 9 février 2016