Jean L. - Quelque part à Rome |
"Quoique la campagne fût chaude encore de tout le soleil de l'après-midi, Albert s'engagea sur la longue route qui conduisait à Argol. Il s'abrita à l'ombre déjà grandie des aubépines et se mit en chemin.
Il voulait se donner une heure encore pour savourer l'angoisse du hasard. Il avait acheté un mois plus tôt le manoir d'Argol, ses bois, ses champs, ses dépendances, sans le visiter, sur les recommandations enthousiastes - mystérieuses plutôt - Albert se rappelait cet accent insolite, guttural de la voix qui l'avait décidé - d'un ami très cher, mais, un peu plus qu'il n'est convenable, amateur de Balzac, d'histoires de la chouannerie et aussi de romans noirs. Et, sans plus délibérer, il avait signé ce recours en grâce insensé à la chance."
Parce que Jean, ça fait aujourd'hui deux ans, si peu mais si long
Parce que Jean, Au Château d'Argol est le dernier cadeau que tu as eu le temps de me faire, en souvenir aussi de ce Louis Poirier qui avait été ton professeur
Parce que Jean, tu nous avais si vite et si naturellement, gentiment, généreusement adoptés
Parce que Jean, ta famille est devenue la nôtre
Parce que Jean, on aurait eu encore tant de choses à partager
Parce que Jean, tu nous manques
Parce que surtout, Jean, je sais que celle qui m'est chère a pu dire de ces trois trop brèves années "C'était bien".
Jean L. |
oui Florence, ces 3 années trop courtes auraient pu se transformer en beaucoup plus... pour le bonheur de nous tous aussi :(
RépondreSupprimerUn beau texte qui est entendu, j'en suis certain, par qui doit l'entendre dans l'invisible.
RépondreSupprimerMerci. Je vous embrasse tous les deux.
RépondreSupprimerTu nous fais partager de magnifiques textes écrits par d'autres, mais ceux écrits par toi sont encore plus beaux !
RépondreSupprimerMerci, c'est très gentil, je rougis... Mais je crois qu'en fait tout vient des personnes qui me les inspirent.
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