Transmettez une nouvelle fois, chère Florence, mes anonymes félicitations à cette jeune virgilienne. Si le mémoire est déposé sans restriction de consultation à la bibliothèque de l'École mentionnée dans les mots-clés, peut-être irai-je le feuilleter quelque jour, malgré mon incompétence…
L'année prochaine, préparation de l'agrégation de lettres classiques? ou inscription en doctorat?
Avec Lucrèce, Virgile (les chants IV et VI de l'Énéide, certaines Bucoliques, dans les Géorgiques le Vieillard de Tarente et l'histoire d'Orphée) reste une des grandes émotions de ma piètre carrière de latiniste en herbe, au lycée. Juliette M. connaît-elle l'étrange et belle traduction de l'Énéide réalisée au début des années 60 par Pierre Klossowski? Elle vient d'être rééditée par une jeune maison d'édition lyonnaise baptisée Trente-Trois Morceaux.
Amitiés de Nulle Part, chère Florence! Je pense toujours à vous en voyant se profiler le 23 juillet, entre autres.
Et j'en profite aussi pour vous remercier de nous avoir connaître, il y a quelque temps déjà, l'adaptation télévisée de L'Édition sentimentale avec JPL et Françoise Fabian; j'en ignorais l'existence, je me suis procuré les DVD l'an dernier et les ai regardés avec infiniment de plaisir, malgré la réalisation conventionnelle.
Merci beaucoup, cher Anonyme trop écliptique de ce blogue lui-même devenu assez écliptique, pour vos félicitations, aussitôt transmises à la lauréate. Elle ne sait pas encore si le mémoire sera déposé à la bibliothèque de l’École, mais si c'est le cas, il devrait en effet vous intéresser, car outre Virgile, il y est fait beaucoup référence à Lucrèce aussi. Non, elle ne connaît pas cette traduction de L'Énéide par Pierre Klossowski (tiens, le grand frère...), merci pour cette référence ! L'année prochaine commencera par quelques mois de "pause" en stage à Londres, avant, très certainement en effet, la préparation de l'agrégation de lettres classiques. Je suis bien contente de vous avoir fait découvrir cette Éducation sentimentale là. Encore merci pour vos visites, votre intérêt, et vos commentaires, toujours judicieux et instructifs. C'est à vous que je dois, entre autres, la découverte de Catherine Certitude et de Choura (que j'ai d'ailleurs retrouvé dans De si braves garçons). Amitiés estivales, qui, je l'espère, vous arriveront Nulle Part. Et oui, le 23 juillet approche...
Je me reproche souvent de ne pas donner plus régulièrement signe de vie, et de ne pas assez exprimer ma gratitude pour tout ce que vous partagez avec nous (il en va de même d'ailleurs avec GWFW, qui lira peut-être ces lignes). Il y a pourtant beaucoup de choses que j'ai appréciées ces derniers mois, en particulier les billets autour d'Apollinaire, la précieuse liste des livres de Farenheit 451, et les images, et les chansons… Merci pour tout, vraiment.
De si braves garçons: je l'ai relu l'été dernier; il m'a semblé que c'était vraiment un de ses meilleurs. J'aime y sentir l'influence de Fermina Márquez (qu'il a d'ailleurs revendiquée). Par contre j'ai trouvé Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier bien décevant, malgré son merveilleux titre.
L'Énéide de Klossowski: si Juliette M. ne la connaît pas, je vais me procurer un exemplaire de cette réédition, et (si vous le permettez, chère Florence) on trouvera à la rentrée un moyen de le faire parvenir à sa destinataire. En tout anonymat bien sûr: un jeu de piste, en cachant le livre quelque part dans les rayons de la bibliothèque de l'École, peut-être?
J'ai découvert cette traduction quand j'étais élève de première, il y a une trentaine d'années: les partis-pris de Klossowski la rendaient beaucoup plus utile pour préparer mes versions que celle de la collection Budé (signée André Bellessort, mais, murmure-t-on, inspirée ici et là par son plus brillant élève à l'époque où il y travaillait: Brasillach). Peu à peu je me suis pris à son étrange beauté, qui me faisait sentir la dimension épique du texte bien mieux que la prose élégante de Bellessort. J'allais régulièrement la consulter en bibliothèque pour en lire quelques pages.
Un jour, j'avais 16 ou 17 ans, montant de ma province pour passer une journée à Paris, je me suis rendu pour la première fois de ma vie dans la librairie Gallimard du boulevard Raspail avec l'espoir de m'en procurer un exemplaire. Mais le livre était épuisé depuis longtemps, évidemment… Le vendeur, voyant ma déception, m'a dit: "attendez quand même un moment", et il est parti dans une réserve. Au bout de quelques minutes, il en est revenu triomphant, avec le volume convoité, que j'ai payé quelques dizaines de francs. Le soir, dans le train du retour, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un des 30 exemplaires du tirage de tête sur grand papier. Est-ce qu'il ne s'en était pas aperçu? Est-ce que pour lui ça n'avait pas grande importance, étant donné l'oubli où était tombée cette traduction? Est-ce qu'il avait voulu faire une fleur à l'improbable lycéen de province passionné par un livre qui n'intéressait plus personne? Je me pose encore la question.
Cette histoire étrange et belle de votre passé est empreinte d'une discrète mélancolie toute modianesque, cher Anonyme occasionnel visiteur de la bibliothèque de l’École... Merci beaucoup pour votre très gentille, insolite et plaisante proposition sur cette fameuse traduction, pourquoi pas... ? Ce serait peut-être l'occasion de vous donner en échange une copie du ou des mémoires de Juliette, les lecteurs intéressés par ce genre d'écrits sont devenus bien rares je le crois. Mais ça serait plutôt en 2016 alors, car elle ne retournera pas avant sur la Montagne Sainte-Geneviève. Fermina Márquez, oui, j'y ai pensé aussi, je ne savais pas que l'influence était revendiquée. Je vous remercie encore pour vos compliments sur ce blogue, je suis très touchée.
Transmettez une nouvelle fois, chère Florence, mes anonymes félicitations à cette jeune virgilienne. Si le mémoire est déposé sans restriction de consultation à la bibliothèque de l'École mentionnée dans les mots-clés, peut-être irai-je le feuilleter quelque jour, malgré mon incompétence…
RépondreSupprimerL'année prochaine, préparation de l'agrégation de lettres classiques? ou inscription en doctorat?
Avec Lucrèce, Virgile (les chants IV et VI de l'Énéide, certaines Bucoliques, dans les Géorgiques le Vieillard de Tarente et l'histoire d'Orphée) reste une des grandes émotions de ma piètre carrière de latiniste en herbe, au lycée. Juliette M. connaît-elle l'étrange et belle traduction de l'Énéide réalisée au début des années 60 par Pierre Klossowski? Elle vient d'être rééditée par une jeune maison d'édition lyonnaise baptisée Trente-Trois Morceaux.
Amitiés de Nulle Part, chère Florence! Je pense toujours à vous en voyant se profiler le 23 juillet, entre autres.
Et j'en profite aussi pour vous remercier de nous avoir connaître, il y a quelque temps déjà, l'adaptation télévisée de L'Édition sentimentale avec JPL et Françoise Fabian; j'en ignorais l'existence, je me suis procuré les DVD l'an dernier et les ai regardés avec infiniment de plaisir, malgré la réalisation conventionnelle.
Merci beaucoup, cher Anonyme trop écliptique de ce blogue lui-même devenu assez écliptique, pour vos félicitations, aussitôt transmises à la lauréate. Elle ne sait pas encore si le mémoire sera déposé à la bibliothèque de l’École, mais si c'est le cas, il devrait en effet vous intéresser, car outre Virgile, il y est fait beaucoup référence à Lucrèce aussi. Non, elle ne connaît pas cette traduction de L'Énéide par Pierre Klossowski (tiens, le grand frère...), merci pour cette référence !
RépondreSupprimerL'année prochaine commencera par quelques mois de "pause" en stage à Londres, avant, très certainement en effet, la préparation de l'agrégation de lettres classiques.
Je suis bien contente de vous avoir fait découvrir cette Éducation sentimentale là.
Encore merci pour vos visites, votre intérêt, et vos commentaires, toujours judicieux et instructifs. C'est à vous que je dois, entre autres, la découverte de Catherine Certitude et de Choura (que j'ai d'ailleurs retrouvé dans De si braves garçons).
Amitiés estivales, qui, je l'espère, vous arriveront Nulle Part. Et oui, le 23 juillet approche...
Je me reproche souvent de ne pas donner plus régulièrement signe de vie, et de ne pas assez exprimer ma gratitude pour tout ce que vous partagez avec nous (il en va de même d'ailleurs avec GWFW, qui lira peut-être ces lignes). Il y a pourtant beaucoup de choses que j'ai appréciées ces derniers mois, en particulier les billets autour d'Apollinaire, la précieuse liste des livres de Farenheit 451, et les images, et les chansons… Merci pour tout, vraiment.
RépondreSupprimerDe si braves garçons: je l'ai relu l'été dernier; il m'a semblé que c'était vraiment un de ses meilleurs. J'aime y sentir l'influence de Fermina Márquez (qu'il a d'ailleurs revendiquée). Par contre j'ai trouvé Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier bien décevant, malgré son merveilleux titre.
L'Énéide de Klossowski: si Juliette M. ne la connaît pas, je vais me procurer un exemplaire de cette réédition, et (si vous le permettez, chère Florence) on trouvera à la rentrée un moyen de le faire parvenir à sa destinataire. En tout anonymat bien sûr: un jeu de piste, en cachant le livre quelque part dans les rayons de la bibliothèque de l'École, peut-être?
J'ai découvert cette traduction quand j'étais élève de première, il y a une trentaine d'années: les partis-pris de Klossowski la rendaient beaucoup plus utile pour préparer mes versions que celle de la collection Budé (signée André Bellessort, mais, murmure-t-on, inspirée ici et là par son plus brillant élève à l'époque où il y travaillait: Brasillach). Peu à peu je me suis pris à son étrange beauté, qui me faisait sentir la dimension épique du texte bien mieux que la prose élégante de Bellessort. J'allais régulièrement la consulter en bibliothèque pour en lire quelques pages.
Un jour, j'avais 16 ou 17 ans, montant de ma province pour passer une journée à Paris, je me suis rendu pour la première fois de ma vie dans la librairie Gallimard du boulevard Raspail avec l'espoir de m'en procurer un exemplaire. Mais le livre était épuisé depuis longtemps, évidemment… Le vendeur, voyant ma déception, m'a dit: "attendez quand même un moment", et il est parti dans une réserve. Au bout de quelques minutes, il en est revenu triomphant, avec le volume convoité, que j'ai payé quelques dizaines de francs. Le soir, dans le train du retour, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un des 30 exemplaires du tirage de tête sur grand papier. Est-ce qu'il ne s'en était pas aperçu? Est-ce que pour lui ça n'avait pas grande importance, étant donné l'oubli où était tombée cette traduction? Est-ce qu'il avait voulu faire une fleur à l'improbable lycéen de province passionné par un livre qui n'intéressait plus personne? Je me pose encore la question.
Cette histoire étrange et belle de votre passé est empreinte d'une discrète mélancolie toute modianesque, cher Anonyme occasionnel visiteur de la bibliothèque de l’École...
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre très gentille, insolite et plaisante proposition sur cette fameuse traduction, pourquoi pas... ? Ce serait peut-être l'occasion de vous donner en échange une copie du ou des mémoires de Juliette, les lecteurs intéressés par ce genre d'écrits sont devenus bien rares je le crois. Mais ça serait plutôt en 2016 alors, car elle ne retournera pas avant sur la Montagne Sainte-Geneviève.
Fermina Márquez, oui, j'y ai pensé aussi, je ne savais pas que l'influence était revendiquée.
Je vous remercie encore pour vos compliments sur ce blogue, je suis très touchée.