Le jour où, dans l'aimable et foisonnante malle aux trésors de la
Librairie Entropie, j'ai vu, au hasard d'un recoin, cette revue qui semblait discrètement et sagement n'attendre qu'une seule chose depuis 46 étés, que je la trouve, je n'ai pas pu, évidemment, ne pas l'acheter.
Hé hé… j'en ai récupéré un autre exemplaire pas plus tard qu'hier, au sein d'un sacré lot de revues de cinoche !
RépondreSupprimerMais tu aurais pu aussi signaler If, de Lindsay Anderson (photo du haut de la quatrième de couv')…
Oui oui, c'est sûr, j'aurais pu ! Mais d'une part je n'ai pas vu ce film (ça sera peut-être l'occasion de le faire, d'ailleurs), et d'autre part je voulais juste, avec ce modeste post, relever le drôle de hasard qui me fait tomber sur ce numéro dont la couverture réussit à réunir deux de mes réalisateurs fétiches (pour ne pas dire "mes deux"), avec qui plus est le film qui est la figure tutélaire de ce blog...
SupprimerMais merci de le signaler, en tout cas, et de réparer ainsi mon oubli volontaire !
SupprimerJ'avoue ne l'avoir pas encore vu non plus mais tiens de plusieurs sources "autorisées" que ce fut un choc à sa sortie.
RépondreSupprimerSinon, désolé pour ma fatuité qui frise la goujaterie !
Du coup, j'ai exhumé mon propre exemplaire et étudié les deux photos en panoptique (comme tu le fais sur l'illustration ci-dessus) : c'est tout de même assez saisissant, ce contraste presque complet entre la position des personnages (assis chez Rohmer / debouts chez Truffaut, immobiles / en marche), la couleur des costumes, la direction des regards, l'expression des visages, la situation (intérieur / extérieur) et même le fait que contrairement à Deneuve et Belmondo, Françoise Fabian et Trintignant ne s'effleurent même pas…
Seul point commun, mais bien lointain : sur la photo du Rohmer, on aperçoit au fond le premier plat d'une "Série Noire", collection où a précisément été publié La sirène du Mississipi de William Irish…
Fatuité, goujaterie... ? Mais non, pas du tout ! Et même, tu as raison, en fait, il faut (je dois) savoir élargir ses (mes) horizons et sortir un peu de ses (mes) radotages quasi-obsessionnels... !
RépondreSupprimerSinon, merci pour cette subtile analyse comparative des deux photos, et pour ce lien via la Série noire, que je n'avais même pas vu sur la photo de Ma nuit chez Maud (j'avoue qu'il faut quand même de très bons yeux et/ou un peu de foi pour identifier la collection sur cette photo... !). Du coup, hop, je rajoute cette correspondance dans les mots clés.
*vue*, évidemment
SupprimerImpossible évidemment de déchiffrer le titre mais je te garantis qu'il s'agit d'une Série Noire cartonnée (donc jusqu'au n°413) sans sa jaquette papier : le premier plat est caractéristique (voir par exemple ici.
RépondreSupprimerSinon, tes horizons me semblent déjà suffisamment vastes pour notre plaisir à tous !
Merci !
RépondreSupprimerSinon, bien sûr, je te crois sur parole, cher George, et loin de moi l'idée de vouloir mettre en doute ton expérience et tes vastes connaissances de libraire et de lecteur ! C'est la tranche pâle (et non noire comme dans les éditions plus tardives) qui m'avait rendue très légèrement perplexe.
N'y a-t-il pas, dans cette scène, un plan plus rapproché qui nous permettrait de déchiffrer le titre ? Rohmer ne l'a sûrement pas choisi par hasard, même s'il était sans doute moins féru de Série Noire que, disons, Godard, qui en montre pas mal dans ses films, sans parler du fait que Pierrot le fou est paraît-il très librement adapté du n°803 (Lionel White, Le démon d'onze heures).
RépondreSupprimerJe me souviens par exemple que dans À bout de souffle on voit Bébel allongé bouquiner un Série Noire (je ne sais plus lequel) et il me semble qu'on en voit aussi dans Une femme est une femme (ou bien peut-être Une femme mariée ? je les confonds toujours…)
Ce serait pas inintéressant, pour les maniaques dans notre genre, de recenser tous les titres de la Série Noire qui apparaissent dans les films de la Nouvelle Vague…
Défi intéressant à relever ! Pourquoi pas ? En effet, dans Une femme est une femme, il y a en au moins trois, dans la fameuse scène des livres Eva (J.Hadley Chase), Bourreau, fais ton métier ! (Donald Downes), et Au poteau (Antoine Dominique)...
SupprimerMerci pour ces précisions, chère Florence, c'est un bon début !
SupprimerSinon, je viens de me mettre de côté les "Avant-scène cinéma" de Ma nuit chez Maud et À bout de souffle : m'en vais étudier ça…
(Sinon, ce que tu appelles "la tranche" est en réalité le dos du livre)
RépondreSupprimerAh, faute de débutante ! tu m'avais déjà reprise pour la quatrième de couverture :)
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