Juillet 2011 |
"On quitte le parking du CHR et on regagne le centre par la place Saint-Hilaire et la rue de la Croix-de-Pierre. C'est le Rouen qui m'a tout de suite plu quand je suis arrivée là au début de l'été et que j'essayais d'oublier tout ce qui c'était passé. L'impression d'être dans un décor de film de cape et d'épée, avec les maisons à encorbellement, les colombages, les têtes de monstre sculptées dans le linteau des portes."
Jérôme Leroy, La grande môme
"C'est moi que l'on voit, planté sur les trottoirs de Vincennes, comparant de vieilles cartes postales avec les endroits qui leur ont succédé. Plutôt suspect, et semblant préparer une effraction - en fait, c'en est bien d'une qu'il s'agit, mais pratiquée dans les clôtures du temps. J'aurais bonne mine si quelque policier curieux s'intriguait de mon manège et me posait des questions ! Comment lui expliquer ce que je m'explique si malaisément moi-même ? Comme preuves de mon innocence (y compris le sens de simplicité d'esprit, de douce manie), je ne pourrais que lui tendre mes cartes postales timbrées d'une semeuse pâlie et porteuses d'un message dont les destinataires ont rejoint les vieilles lunes."
André Hardellet, Donnez-moi le temps
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En un siècle, les voitures ont bien sûr remplacé les piétons… Mais regardez, sur la photo récente, le chien couché à droite. Il pourrait bien s'agir de celui de la carte postale, centenaire donc un peu fatigué quand même, qui se serait faufilé par une brèche dans les clôtures du temps. Ou alors son fantôme serein et bienveillant…