jeudi 11 juin 2015

Madame Arnoux



- Elle ressemblait aux femmes des livres romantiques.
- Qui ?!
- Madame Arnoux !
- Ahhhh ! Tu le relis ?
- Oui. C'est vraiment le meilleur livre du monde mondial.
 

(échange de SMS, 10.06.15)

 
"Elle ressemblait aux femmes des livres romantiques. Il n'aurait voulu rien ajouter, rien retrancher à sa personne. L'univers venait tout à coup de s'élargir. Elle était le point lumineux où l'ensemble des choses convergeait ; et, bercé par le mouvement de la voiture, les paupières à demi closes, le regard dans les nuages, il s'abandonnait à une joie rêveuse et infinie."  

lundi 8 juin 2015

Le jour où...(15) - Le poète, la pianiste, la douleur et la main


Ma Douleur, donne-moi la main...

Le jour où, il y a une dizaine d'années, j'amenai une jeune pianiste, malchanceuse basketteuse occasionnelle, se faire radiographier et soigner une foulure de phalange dans un "Institut de la Main" situé 5 rue du Dôme, je n'avais pas conscience que Charles Baudelaire avait passé la dernière année de sa vie à quelques dizaines de mètres à peine, au numéro 1 de la même rue, dans la clinique du Docteur Duval.


Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche

Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal



vendredi 5 juin 2015

Onde(s) soleil levant



"Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores
Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins
Méprisons l’immuable comme la pierre ou l’or
Sources qui tariront Que je trempe mes mains
              En l’onde heureuse"

Guillaume Apollinaire, Le Guetteur mélancolique

mercredi 3 juin 2015

Le combat pour la lune...


... entre chien et loup

mardi 2 juin 2015

Fenêtre sur cour (4) - Le guetteur mélancolique



"Et toi mon cœur pourquoi bats-tu

Comme un guetteur mélancolique
J'observe la nuit et la mort"