jeudi 30 juin 2016
Les figures de la Grâce
30 juin, ce n'est aujourd'hui ni la Sainte-Delphine, ni la Saint-Alain, mais en ce début d'été qui n'en est pas un, Noël 69 à Clermont-Ferrand a juste envie de célébrer la beauté et l'intelligence.
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mercredi 29 juin 2016
dimanche 26 juin 2016
Gelati (4)
vendredi 24 juin 2016
mercredi 22 juin 2016
D'un dos à l'autre
Je te tourne le dos
Je ne voulais pas que tu partes
Mon ange blond, ma sublime aventure
Je te tourne le dos
Je voulais te garder
Toi ma nuit, ma chère et tendre nuit
Je te tourne le dos
Je voulais notre paradis sarde
Tu as choisi l'éclipse
Je te tourne le dos
Le Temps t'a rendue floue
Reste à jamais mon désert.
Mais rouge.
* * *
Ces quelques lignes m'ont été inspirées par la photo ci-dessus, dont je n'ai pas trouvé quand ni à quelle occasion elle avait été prise, et par l'anecdote suivante. J'ai lu que lors de leur rencontre en 1957 sur le tournage du Cri, Michelangelo Antonioni a dit à Monica Vitti (qui effectuait le doublage en post-synchronisation de l'actrice italienne Dorian Gray) : "Vous avez une belle nuque. Vous pourriez faire du cinéma." Ce à quoi elle a répondu : "De dos, seulement ?".
Trois fois Monica |
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lundi 20 juin 2016
Corne d'Ammon
La dalle aux ammonites, à Digne |
"En arrière à partir de l'homme
Le temps pourrait s'enrouler
Comme une corne d'Ammon,
Le charbon retrouverait
La verte aurore des forêts,
Dans le tournement des eaux
Renaîtrait l'éternité."
André Pieyre de Mandiargues, in Le point où j'en suis
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dimanche 19 juin 2016
Frayer
- Tu as essayé de frayer avec Rosette ?
- Non.
- Pourquoi ? Elle te plaît pas ?
- Si.
- L'autre jour j'aurais pu aller au ciné avec elle. Tu essaierais de frayer, toi, si tu allais au ciné avec elle ?
- Oui.
- Moi je voudrais bien, mais je sais pas comment attaquer. On la connaît trop, maintenant.
- Je ferais un scandale. Je lui dirais : "Je te paie le cinéma, et tu veux pas frayer ?"
"Le père Noël a les yeux bleus", Jean Eustache
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jeudi 16 juin 2016
mardi 14 juin 2016
Mais l'Espoir (il y a cent un ans)
Secteur du Chemin des Dames. Arrivé sur le front de Champagne le 6 avril 1915, Guillaume Kostrowitzky y restera jusqu'à sa blessure au Bois des Buttes le 17 mars 1916. |
14 juin 1915
On ne peut rien dire
Rien de ce qui se passe
Mais on change de Secteur
Ah! voyageur égaré
Pas de lettres
Mais l'espoir
Mais un journal
Le glaive antique de la Marseillaise de Rude
S'est changé en constellation
Il combat pour nous au ciel
Mais cela signifie surtout
Qu'il faut être de ce temps
Pas de glaive antique
Pas de Glaive
Mais l'Espoir
Guillaume Apollinaire, in Calligrammes
François Rude, La Marseillaise (1836) |
dimanche 12 juin 2016
Rencontre (6) - Le roman, la nouvelle et le baiser
Rue Edouard Quenu, juste au coin de la librairie Les Traversées |
"La lecture d'un bon gros roman est à maints égards comparable à une longue liaison apaisante. La nouvelle c'est tout autre chose, c'est comme le baiser furtif d'une inconnue dans le noir. Rien à voir, bien sûr, avec une liaison ou un mariage, mais les baisers peuvent être suaves et leur extrême brièveté exerce en elle-même une attraction."
Stephen King
vendredi 10 juin 2016
mercredi 8 juin 2016
De Manosque-les-Couteaux au bateau noir d'Alaska
"Il faudrait toujours être en route pour l'Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J'ai fait mon sac. C'est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux, c'est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars. Je ne veux plus mourir d'ennui, de bière, d'une balle perdue. De malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. Ils se moquent toujours - toute seule sur des bateaux avec des hordes d’hommes, tu es folle... Ils rient.
Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pêcher en Alaska. Salut.
Je suis partie."
"Je me suis assise sous la grue. J'ai regardé l'horizon longtemps. J'ai pensé que quelque part derrière ce bleu et dans un bleu plus profond encore, plus bruyant et plus agité, il y avait un bateau noir, rehaussé d'une fine bande orange, et qui ne cessait d'avancer. Qu'il m'avait été donné le plus grand bonheur, la plus belle fièvre, le plus grand effort aussi, que nous partagions dans les cris et ma peur, que nous partagions parce que nous n'étions rien sans les autres. On m'avait donné un bateau pour que je me donne à lui. J'étais du voyage et l'on m'avait jetée en route. J'étais revenue dans un monde de rien où tout s'éparpille et s'épuise en vain."
"- Alors t'as laissé ton pays pour venir pêcher l'aventure...
- Je suis partie c'est tout.
- Pfff ! Vous êtes des milliers comme ça, qui arrivez depuis plus d'un siècle. Les premiers c'étaient des féroces. Vous c'est pas pareil. Vous êtes venus chercher quelque chose qui est impossible à trouver. Une sécurité ? Enfin non même pas puisque c'est la mort que vous avez l'air de chercher, ou en tout cas vouloir rencontrer. Vous cherchez... une certitude peut-être... quelque chose qui serait assez fort pour combattre vos peurs, vos douleurs, votre passé - qui sauverait tout, vous en premier.
Il boit au boulot de sa bouteille longuement, paupières mi-closes, la repose sur le comptoir, rouvre les yeux :
- Vous êtes comme tous ces soldats qui partent affronter le combat, comme si votre vie ne vous suffisait plus... s'il fallait trouver une raison de mourir. Ou comme s'il vous fallait expier quelque chose.
- Je veux pas mourir Joey."
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dimanche 5 juin 2016
Paris la grise, Paris-sous-Seine la mouillée
vendredi 3 juin 2016
Le presbytère et la dame en noir
A Banon, le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat... |
... mais c'est finalement à Simiane qu'on a trouvé la dame en noir. |
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mercredi 1 juin 2016
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