C'était un dimanche d'août. La promenade a commencé près des boulevards extérieurs, quartier Maison-Blanche. Au hasard des rues, on a pu se rendre compte que le treizième arrondissement n'avait rien perdu de son
charme paisible de province endormie...
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Éblouissement... |
Et je ne sais pas vraiment pourquoi m'est venu alors à l'esprit de façon presque lancinante ce vers de Rimbaud :
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien...
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Petite ceinture, grand calme... |
"On se retrouve souvent seul à Paris au mois d'août et dans des endroits incertains, à l'image de cette saison où l'on a l'impression que le temps s'est arrêté - des endroits qui disparaissent aussitôt que la vie a repris son cours, et la ville son aspect habituel."
Patrick Modiano, Souvenirs dormants (Gallimard, 2017)
Sans même s'en rendre compte, on arrive à la Butte-aux-Cailles, royaume de Miss.Tic, où n'est jamais bien loin le fantôme de la Bièvre.
"Vive les filles de Paris
Vive les filles de la Bièvre
vive les baisers évanouis
Que gardera le rouge à lèvres"
Pierre Mac Orlan
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La Tour Albert, ou Gratte-Ciel n°1, première tour de logements de Paris, édifiée en 1960, et cette chère "usine"... |
Retour par mon cher quartier Croulebarbe, déjà évoqué notamment
ici...
"Alors Lise, qui ne travaillait point, prit la place d'Étiennette et ce fut elle qui me promena sur les borsd de la Bièvre. Vers midi, quand le soleil était dans son plein nous partions, et, nous tenant par la main, nous nous en allions doucement suivis de Capi. Le printemps fut doux et beau cette année-là, ou tout au moins il m'en est resté un doux et beau souvenir, ce qui est la même chose."
Hector Malot,
Sans famille
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J'ai trouvé les citations de Pierre Mac Orlan et Hector Malot dans le très plaisant "Un été sur la Bièvre" d'Adrien Gombeaud.