lundi 30 mai 2016
vendredi 27 mai 2016
Le vide qu'il laisse
Au musée Picasso |
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mercredi 25 mai 2016
samedi 21 mai 2016
Jean, René et la murmurée
"J’ai, ce matin, suivi des yeux Florence qui retournait au Moulin du Calavon. Le sentier volait autour d’elle : un parterre de souris se chamaillant ! Le dos chaste et les longues jambes n’arrivaient pas à se rapetisser dans mon regard. La gorge de jujube s’attardait au bord de mes dents. Jusqu'à ce que la verdure, à un tournant, me le dérobât, je repassai, m’émouvant à chaque note, son admirable corps musicien,
inconnu du mien."
René Char, Feuillets d'Hypnos (fragment 213)
Publié en mars 1946 dans la revue Fontaine avec d'autres "fragments", ce texte avait pour titre La murmurée (titre qui disparaîtra à la parution du recueil).
* * *
En souvenir de Jean L., qui m'avait offert ce livre. Poète lui aussi, musicien, peintre, infiniment humain. Quatre ans déjà. Il manque tant.
Le pont Julien, sur la Via Domitia, enjambe le Calavon. |
jeudi 19 mai 2016
mardi 17 mai 2016
Hors-saison (2)
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dimanche 15 mai 2016
Des sentiments encore, de l'Italie toujours
"En nous adaptant à l'époque dans laquelle nous vivons, ou en reniant de vieux sentiments pour en accepter de nouveaux, sommes-nous pires ou meilleurs ? N'aurions-nous pas simplement oublié de prendre soin de nous-mêmes" ?
On pourra lire ces phrases dans le recueil Je commence à comprendre, ensemble de courts textes, réflexions, aphorismes d'Antonioni, traduit et préfacé par Jean-Pierre Ferrini.
Et bien sûr, à lire ce recueil et à regarder cette photo de L'Eclipse, on ne peut pas ne pas penser aussi à la sublime phrase d'Antonioni à propos de La Notte, citée dans Un voyage en Italie de Jean-Pierre Ferrini (chez arlea également) et déjà évoquée ici :
"Au fond, il faut protéger nos sentiments avec beaucoup de soin, car les sentiments qu'une femme et un homme réussissent à éprouver l'un envers l'autre sont des choses auxquelles il est vraiment nécessaire de s'accrocher pour rester en vie aujourd'hui."
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vendredi 13 mai 2016
mercredi 11 mai 2016
mardi 10 mai 2016
Dans un wagon de seconde
Dans un wagon de seconde
Une étrangère dormait,
Dormait blonde, et que j'aimais
Cette bonté d'être blonde !
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Seul avec une dormeuse,
Ô sadisme délicat !
Je volais le pâle éclat
De ses paupières laiteuses.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Je ravissais cette pure
Et dormante nudité
De son col qu'avaient quitté
Ses nonchalantes fourrures.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Et d'avance, et pour la molle
Lassitude de ses traits,
J'aimais l'accent qu'elle aurait
Pour sa première parole.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Calme gerbe dénouée
Éparse sur les coussins,
Quelle vie et quels desseins
L'avaient là douce échouée ?
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Sur la grève désolée
Des coussins en velours laid,
Quel destin qui déferlait
L'avait là douce roulée ?
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
De son beau sommeil bizarre,
Comme elle dormait toujours,
Pour la veiller jusqu'au jour
Je laissai passer les gares.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Et les gares aux fenêtres
Collaient des visages blancs
Puis penchantes au néant
Glissaient sans nous reconnaître.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Et les pâles résonances
De leurs noms comme des voix
Passaient au long du convoi
Comme des appels d'enfance.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Le froid rose de l'aurore
Vint givrer les carreaux bleus,
Et faisant de blancs adieux
Les gares passaient encore.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
Gares, villes, destinées
Vous appeliez dans le vent ;
Mais je veillais l'émouvant
Noir sommeil de l'Obstinée,
- Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va, -
De l'obstinément Offerte
En silence à mes regards,
Qui tendait l'accueil épars
De ses calmes mains ouvertes.
Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va.
À ses pieds de calme reine
Jusqu'au soir je suis resté ;
Et quand l'électricité
Fit ses appels dans la plaine,
- Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va -
Quand les mornes bornes nues
Se levèrent au lointain
Et les durs bétons hautains
D'une Babel inconnue,
- Elle dort et le temps passe,
Le temps passe et le train va -
Quand parurent à la porte
Des étrangers s'agitant,
Depuis des temps et des temps
Je savais qu'elle était morte.
Marcel Thiry, L'Enfant prodigue (1927)
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lundi 9 mai 2016
dimanche 1 mai 2016
Avril (31) - Solitude (9)
Te voilà redevenu solitaire, mon guetteur... |
Avril en a pris à ses aises en
se prolongeant d'un jour
mais maintenant
c'est bel et
bien
bien
la
FIN
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