vendredi 30 septembre 2016

Sur la Lune, nous avons tout




Elle me plaisait bien, ma maison sur la Lune, et la dotai d'un âtre et l'entourai d'un jardin (qu'y fleurirait-il, que pousserait-il sur la Lune ? Il fallait que je le demande à Constance), et je déjeunerais dehors, dans mon jardin sur la Lune. Les objets brillaient d'un vif éclat, sur la Lune, et leurs couleurs étaient étranges ; ma petite maison serait bleue.

* * *

- Tu sais, dit Constance en soulevant le couvercle d’une marmite posée sur la cuisinière, je crois que nous pourrons bientôt ramasser des laitues ; le temps est resté si doux.
- Sur la Lune..., fis-je, puis je me tus.
- Sur la Lune, dit Constance en se tournant pour me sourire, tu as des laitues toute l’année, peut-être ?
- Sur la Lune, nous avons tout. Des laitues, des tourtes à la citrouille et des amanites phalloïdes. Nous avons des plantes velues et des chevaux qui dansent en battant des ailes. Toutes les serrures sont robustes et inviolables, et il n’y a pas de fantômes. Sur la Lune, Oncle Julian serait en bonne santé et le soleil brillerait tous les jours. Tu porterais les perles de notre mère et tu chanterais, et le soleil brillerait tout le temps. 





On trouvera ICI une belle critique de ce petit bijou noir.

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