mercredi 27 novembre 2019
vendredi 15 novembre 2019
Gobelins (24) - Le roman d'un café
Le Canon des Gobelins, septembre 2019 |
"J'ai longtemps rêvé d'écrire le roman d'un café, ou celui de ses figurants, qui se déroulerait dans un même lieu, en une seule journée. Il aurait une adresse vérifiable, qui correspondrait à un établissement bien réel, et lui donnerait son titre. Je continue à faire des repérages. J'hésite entre le Général Lafayette, le Varenne, le Wepler, le Canon des Gobelins. [...]
L'histoire se passerait aujourd'hui, au présent. Je n'y inventerais rien – elle serait écrite au jour le jour, en temps réel, et resterait inachevée. Les personnages, anonymes, pourraient entrer, sortir, revenir, mais le narrateur, à l'âme de détective, resterait sur place, du matin au soir, pour enquêter sur le mystère du lieu et des gens, ordinaires, en prenant des notes. Il relèverait des indices, minuscules. Traquerait l'invisible. Un roman immobile, où il ne se passerait rien, que la vie, en morceaux. Une sorte de journal de bord de l'inaperçu et de l'insaisissable. Ou un poème. Regardée de près, de très près, la réalité la plus documentaire ne ressemble-t-elle pas à une fiction – pleine de romanesque ?"
Didier Blonde, Cafés, etc.
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mercredi 13 novembre 2019
lundi 11 novembre 2019
vendredi 8 novembre 2019
Nostalgie d'un pissenlit
"Pas un pissenlit en vue ici, les pelouses sont soigneusement épilées. J'ai la nostalgie d'un pissenlit, un seul, poussé au hasard, dans son insolence d'ordure, difficile à éliminer et perpétuellement jaune comme le soleil. Gai et plébéien et brillant pareillement pour tous. Nous en faisions des bagues, et des couronnes et des colliers, nous tachant les doigts de son lait amer. Ou j'en tenais un sous son menton : Est-ce que tu aimes le beurre ? À les sentir, elle se mettait du pollen sur le nez (ou étaient-ce les boutons-d'or?). Ou montés en graine : je la vois, courant à travers la pelouse, cette pelouse qui est là juste devant moi, à l'âge de deux, trois ans, brandissant un pissenlit comme une allumette japonaise, petite baguette de feu blanc, et l'air se remplit de minuscules parachutes. Souffle, et tu pourras savoir l'heure. Toutes ces heures envolées dans la brise d'été. C'étaient les marguerites pour lire l'amour, et nous les effeuillions à l'infini."
Margaret Atwood, La Servante écarlate
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lundi 4 novembre 2019
3 novembre, Ville d'Avray
Pour J.
Comment ai-je pu
Comment ai-je pu ne pas connaître
Ville d'Avray
Alors que tout mène
Tout me mène à Ville d'Avray
Boris Vian
Camille Corot
Ce dimanche de novembre
Le livre
Le film
Les bois et les étangs
Et ta chère présence
Petite fille de novembre
Le mois de toi
La villa surannée
Aux chambres vieillottes
Et au salon du temps d'avant
On pourrait être dans un roman
Dans un roman de Modiano
Les rues en pente
Les ombres glissent
Le soir qui tombe
À Ville d'Avray
Et ton sourire qui me suit
À Ville d'Avray.
FM, novembre 2019
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