Perle méconnue à (re)découvrir que ce film de Frank Perry
(terminé par Sydney Pollack). Sur un scénario original et étrange (dans une
riche banlieue du Connecticut, un homme décide de rentrer chez lui en
traversant les piscines de ses voisins – « I’m swimming home »), cette fable
cruelle allie une illustration émouvante des problématiques individuelles de la
vanité humaine et de la chute, à une critique sévère de l’American way of life marqué par le matérialisme, la superficialité et l’individualisme exacerbés,
en particulier au sein de la bourgeoisie. Dans un parcours très symbolique, au fur
et à mesure des propriétés et des piscines qu'il traverse et des gens qu'il
rencontre, Burt Lancaster, magnifique, va progressivement se transformer de
façon étonnante et poignante.
Ned Merrill, qui comme le Prince Salina est un homme vieillissant confronté à la fin d’un
monde, est un grand rôle pour Burt Lancaster (il le considérait d’ailleurs, paraît-il,
comme son meilleur). Et The Swimmer un film remarquable.
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