jeudi 15 octobre 2015

Pour aller danser





Ce que je n'ai réalisé que tout récemment, c'est que c'est Charles Aznavour qui a écrit les paroles de cette chanson.

Et, en 1977, quatrième donc, vu à Rouen au Gaumont de la rue de la République :




10 commentaires:

  1. l'Anonyme historique de ce blogue15 octobre 2015 à 22:55

    Et avant La plus belle pour aller danser (1963), Charles Aznavour avait aussi écrit Retiens la nuit (1961) pour Johnny.

    Dans la seconde moitié des années 60, Gainsbourg s'est fait gloire d'un sens commercial très sûr: à un moment où ses propres chansons, trop marquées par l'esprit rive gauche années 50, marchaient moins bien, il s'est mis à écrire pour des vedettes yéyés comme France Gall ou Françoise Hardy. C'est la célèbre déclaration à Denise Glaser: "J'ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu'elle était doublée de vison."

    Mais le grand admirateur d'Aznavour qu'était Gainsbourg (il l'a beaucoup interprété au temps où il était pianiste de bar, et a toujours gardé un faible pour la chanson Parce que qu'il a reprise plusieurs fois) devait bien savoir qu'il mettait ses pas dans les siens: Aznavour a été le premier à voir les yéyés non pas seulement comme des concurrents, mais comme des interprètes potentiels, susceptibles de le faire apprécier d'un nouveau public.

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    1. Tiens, je savais pour Gainsbourg, mais pas pour Aznavour, merci pour ces informations.
      Retiens la nuit, je suis pratiquement sûre que le 45 tours est quelque part aussi dans la malle aux trésors de Manosque.

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    2. Le "retournement de veste" de Gainsbourg est très bien expliqué dans le très bon documentaire d'Yves Jeuland de 2012 plusieurs fois diffusé sur Arte.
      (À propos de documentaires sur la chanson française, on a pu en voir un fin et émouvant mardi 12 octobre à 20h50 sur France 3 : Reggiani, ma liberté…)

      La chanson Parce que, pour ma part, je l'avais découverte grâce à la magnifique scène quasi-finale du deuxième film de Léos Carax, Mauvais sang, en 1986…

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    3. Mauvais sang, ça me paraît bien loin... J'avais oublié cette scène, magnifique en effet, merci pour ce rappel, et aussi pour le lien Gainsbourg.
      Oui, le documentaire sur Reggiani, je vais essayer de le voir en replay avant qu'il ne disparaisse des écrans !

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    4. Bah oui, 1986, ça ne nous rajeunit pas mais le film m'avait sacrément marqué !

      Je me souviens avoir discuté avec Léos, un soir que je le ramenais chez lui avec feu son chien Théo, de cette scène finale, précisément, et du moment fugitif où Denis Lavant agonisant comprend que ce n'est pas Juliette Binoche qu'il avait aperçue au début dans le bus, et dont il était instantanément tombé amoureux, mais une autre fille, une inconnue, dont il croise derechef le regard à contresens sur cette route qui mène à l'aéroport.

      Carax était surpris : il m'a dit que personne jusque là n'avait relevé ce détail qui pourtant donne une nouvelle ampleur au film (enfin, à mon sens).

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    5. Je me souviens avoir lu cette aventure sur ton blog.
      C'était donc lui, le "jeune cinéaste alors en vogue" !

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  2. l'Anonyme nécrologique de ce blogue16 octobre 2015 à 10:37

    À propos de la malle aux trésors de Manosque: avez-vous eu vent de la disparition de Leny Escudero, il y a quelques jours? Il me semble qu'il est parti bien discrètement…

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    1. Oui, bien sûr, j'ai appris ça bien tristement... Un départ un soir d'automne, et non plus un retour comme dans Ballade à Sylvie. Et je me suis donc dit que pour le coup, ce n'était plus l'automne au printemps, mais l'hiver en automne...

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    2. À propos de Leny et ce cul des héros, l'ami Grégory a concocté un fort gentil billet

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    3. Oui, un bien joli florilège, merci pour le lien.

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