lundi 16 décembre 2013

Passage des Postes

Décembre 2013 - Les postes commencent à s'estomper dans le flou du temps...

Alors que le courrier semble être condamné à une inexorable dématérialisation, et que la circulation de papier entre des êtres humains pourrait bien n'être bientôt plus qu'un souvenir, ce Passage des Postes fera sans doute bientôt figure de vestige archéologique. Donnant sur la bruyante et animée rue Mouffetard, il a d'ailleurs le charme calme et discret de temps révolus, une esquisse de province à Paris.


Et qu'importe après tout si le nom de ce passage vient en fait, paraît-il, d'une déformation de "poteries", puis "pots" (en raison de poteries gallo-romaines qui furent découvertes dans cet endroit de la montagne Sainte-Geneviève).
Il me plaît à croire que ces postes-là sont bien celles qui acheminent et distribuent, pour combien de temps encore, la lettre tant attendue, la carte postale surprise envoyée depuis l'autre bout du monde... ou bien depuis la rue d'à côté, le journal auquel on est fidèlement abonné depuis plus de vingt ans. Il n'est pas interdit d'agrémenter la réalité d'un peu de rêve et de fantaisie, n'est-ce pas...
 
Et pour ceux qui sont quand même réfractaires à l'invention et à l'imagination, qui ne veulent que du concret et du réel, rappelons que, en vrai, le Passage des Postes abrite un des repaires d'Olrik.

L'affaire du collier - Blake et Mortimer - E.P. Jacobs

4 commentaires:

  1. Excellent et mélancolique. Je l'ai parfois emprunté avec mon cher Frédéric Fajardie, qui habitait à une encablure, même pas.

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    1. Peut-être nous y sommes-nous croisés, un jour du temps.

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  2. Ce passage semble être l'antithèse de cette "Poste stressante", dont parle Sébastien Fontenelle dans son dernier livre. Il est vrai qu'il reste encore public. Et désuet, et poétique, et romanesque (dame ! Olrik !). J'y errais aussi étudiant à Censier (bientôt rayée de la carte également d'ailleurs il me semble...).

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    1. Décidément, il semble que ce passage, en apparence désert, soit en fait peuplé de bien sympathiques fantômes.

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